Un jeune rôdeur s'avançait d'un pas assuré sur la pente raide qui menait à la forteresse des Ombres. C'était le crépuscule, et le ciel se teintait d'une lueur rouge sang particulièrement appétissante. L'imposant château aussi se colorait sous les derniers rayons du soleil, et la pierre dans laquelle il était construit luisait bizarrement, semblant s'illuminer à l'approche de l'étranger.
Le rôdeur s'arrêta à quelque 30 mètres du krak, escalada le côté du chemin, puis observa avec attention la grande herse et le portail clouté qui barraient le passage. Dans cette position, le contre-jour rendait clairement visible son équipement guerrier : ses bottes de cuir, sa cape sombre, le bandeau qui ceignait son front en empêchant ses cheveux d'un roux flamboyant de voler sous le vent froid qui soufflait à cette altitude. Toute sa tenue était d'un noir verdâtre, conçue pour se camoufler dans une forêt dense, et ne le rendait que trop vulnérable à son goût dans ce décor de pierre. Soudain, il tendit le bras, et, négligeant le carquois et l'arc qui pendaient sur son épaule, il saisit une fronde à sa ceinture. Se baissant, il ramassa un caillou de belle taille sur le sol, chargea sa fronde, la fit tournoyer en visant soigneusement, puis tira. La pierre fendit l'air à toute allure avant de s'encastrer entre les barreaux de la herse, et s'arrêta en heurtant un des florins de la porte avec un vacarme à réveiller les morts. Satisfait, le rôdeur s'assit sur son rocher.
Le soleil disparut derrière les pics de la chaîne montagneuse derrière lui. La pénombre soudaine sembla modifier ses traits, lui donnant l'air pensif, et il eut soudain l'air très jeune, presque un enfant. Sans accorder un regard à la forteresse noyée dans l'obscurité, il s'immobilisa, ombre parmi les ombres, les souvenirs de sa vision défilant derrière ses paupières closes.





(hrp : pour les besoins de mon histoire, j'ai supposé que la porte était cloutée. Tortank ne m'a pas confirmé ce détail, j'espère que vous me pardonnerez d'avoir spéculé sur ce point.)

Je rêvassai tranquillement dans ma chambre, repensant aux événements de la journée, longue journée… J’en étais exténuée… Mes réflexions commencèrent à se faire de plus en plus espacer, mon regard perdant de temps à autre la vue du soleil couchant. Il était tôt pourtant, j’avais plus pour habitude d’être plus noctambule. Comme quoi il y a des exceptions à certaines règles. Le soleil déclinait, laissant apparaitre une palette de couleur agréable, passant du jaune orangé au rouge sang pour finir au bleu nuit, puis plus tard dans la nuit un noir profond… Le sommeil commençait à me gagner doucement, s’infiltrant comme un doux venin dans mon corps auquel je me laissais aller docilement…

Un bruit fracassant me fit sursauter alors que je venais de gagner les bras de Morphée. Je me levai rapidement, attrapant ma cape et mon orbe, la serrant avec force, sentant le verre contre ma chair comme si il faisait parti de moi. Je me postai à la fenêtre pour voir si le bruit venait de dehors, une silhouette se dessinant à mes iris. Au moins ma colère ne se passera pas sur une Ombre mais sur un jeune fou. Je sortis de ma chambre, me dirigeant vers l’entrée. Une fois arrivée, j’ouvris la porte et tirai sur la manivelle afin d’ouvrir la herse.

La silhouette se fit plus précise. N’oublions pas que je suis nyctalope. Je pouvais presque distinguer ses traits, seule la distance m’en empêcher encore. J’approchai de lui, un sourire inquiétant fendant mon visage. Osé troubler mon sommeil, quel fou ! Je m’éclaircis la voix

« Qui es tu pour faire un vacarme pareil ? Et pour quelles raisons te trouves tu ici? »

Je n’avais même pas pris la peine d’être polie. Je restai droite devant lui, le dominant de toute ma hauteur alors qu’il était assis.


[Edit ! J'ai oublié de le mettre hier ^^" Un avatar serait bien histoire qu'on voie à quoi tu ressembles :p ]

Le rôdeur se releva lentement, avec une souplesse presque surnaturelle. Debout, et juché sur son rocher, il était un peu plus grand que son interlocutrice. Il regarda avec intérêt l'orbe qui palpitait dangereusement dans la main de la nécromancienne, puis prit la parole. Sa voix avait le timbre aigu et clair d'un enfant.

-"Je me nomme Narouk. Kilinaë le grand m'a parlé en rêve. Il veut que je rejoigne ses Ombres. Je dois lui obéir. La gloire attend les disciples des chevaucheurs de phénix!"

Sur ce, et sans attendre que l'autre lui réponde, il se dirigea d'un pas alerte vers la porte entrebâillée et la herse relevée, avec l'intention manifeste d'entrer dans le sanctuaire des Ombres.

Il se releva, m’obligeant de courber la tête afin de planter mon regard dans le sien, le toisant avec une violence presque particulière. L’orbe toujours fermement serrée dans ma main. Il sortit sa tirade qui eux pour effet de me faire sourire. Le Grand Kilinaë visitait les rêves pour dire de faire un tintamarre pareil. Quelle blague ! Enfin, si il souhaite nous rejoindre…

Je le regarde du coin de l’œil s’échapper de mon champ de vision. Je me retourne, avançant à pas de loup sur ses pas, m’arrêtant d’un coup… Je ferme les yeux en murmurant quelques mots dans un langage incompréhensible, connu seulement de quelque adepte de la magie noire des temps anciens. La porte se ferma de l’intérieur, la herse en un bruit fracassant et un rideau ténébreux devant celle-ci. Je me raclai la gorge.

« Et bien soit. Mais crois-tu pouvoir rentrer ainsi dans le manoir ? Ne soit pas si naïf… Narouk. »

Je viens me placer devant lui, toujours plus petite que lui. Rangeant mon orbe. Il n’était pas là pour mourir, malgré ma tenace envie pour avoir troubler mon sommeil. Je suis pas commode, on me l’a déjà dit. Je ne suis pas Ombre pour ma docilité non plus. Je reprends la parole, calmement.

« Si tu désires nous rejoindre. J’avais bien insisté sur le nous. Il va falloir passer par moi avant. D’accord ? »

D’accord ou pas, c’est moi ou rien mon grand.

Contre toute attente, le présomptueux personnage ne s'arrêta pas en voyant les défenses de la se mettre en place devant la porte. Il préféra obliquer pour quitter le chemin, puis s'avança dans le labyrinthe rocheux autour du bâtiment et se fondit brusquement dans les ombres. Sa voix résonna dans la nuit :

"Soit.La voix juvénile semblait venir de nulle part, comme si sa source était située dans une autre dimension. Je veux bien attendre et subir ce qui doit être fait, si telle est la volonté du maître. Car c'est Kilinaë qui vous dicte votre conduite, n'est-ce pas?"

Il y eut un frôlement imperceptible, et l'obscurité sembla se condenser en écharpes mouvantes. Il ne subsistait aucune trace visible du rôdeur, mais sa présence intangible semblait animer le silence autant que la nuit pour le dissimuler aux sens.

"Que dois-je faire... Lieutenant?"
Avec un dernier rire caverneux, la voix s'éteignit. L'atmosphère s'épaissit. Les éléments se figèrent. La Terre même semblait attendre le spectacle qui allait suivre.

Mon corps se figea lentement, devenant comme une statue, ne faisant qu’un avec la froideur du paysage immobile… Ecoutant la voix, le cernant, m’en amusant intérieurement … Un rire se fit entendre, doucement puis plus fort. Il m’amusait. Il avait disparu de mon champs de vison, sans doutes souhait il esquiver la protection mise en place. Mais qu’il essaye, il amusera ma soirée encore plus ainsi. Si il savait que l’entrée était l’endroit le moins dangereux et pourtant cela restait un endroit pas enviable des fois.

« Lieutenante, oui… Exoriel pour faire court. »

Le vent commença à souffler, et je me remis à bouger, le cherchant du regard. Je ne le voyais plus, je devais donc m’adressais à un être qui désirer n’être qu’un fantôme. Je me mis à me déplacer, en marche vers le rocher où l’homme à la voix d’enfant se trouvait précédemment. Je pris sa place, fermant les yeux.

« Huumm…Voyons ce que je pourrais te faire faire. »

Je pris un air hautain et sombre en souriant, les yeux clos qu’ils soient ouvert ou non, je ne le voyais pas. Mais lui il m’épiait, jouait avec moi, j’étais la souris et il était le chat. C’est ce qu’il pensait…Ici c’est mon territoire, pour l’instant, alors je suis le prédateur et lui la proie. Cette idée me fit sourire.

« Qu’est ce qui t’amènes ici ? A part la gloire qui pèsent sur nous d’après tes rêves fabuliste. »

L'obscurité cessa de tournoyer, les volutes d'ombre disparurent, et la nuit redevint une nuit normale. Il n'y avait aucune trace du rôdeur. Le silence s'installa. Puis, après une longue attente, un soupir se fit entendre. Cette fois, sa source, bien que lointaine, était discernable; le son ne résonnait plus comme auparavant. La voix reprit :

"C'est Tortank qui m'a proposé de rejoindre les Ombres, alors que je n'étais qu'un enfant à Aquaville. Il m'a envoyé une missive me parlant de votre grande famille, cherchant de nouveaux adeptes, me disant que j'étais un de ceux qu'il avait remarqué, seul, sans attache..."

La voix se teinta de mélancolie. Une silhouette se redessina lentement, à l'écart du chemin, sur le terrain rocailleux à flanc de montagne.

"Il m'a demandé de venir ici, sur les lieux de puissance de la famille, et de demander à en faire partie."

Cette fois, l'homme devint entièrement visible, ses yeux brillant à la lumière de la lune. Il adopta une intonation plus humble, presque soumise, inattendue au vu de son attitude passée.

"J'attends votre bon vouloir, Exoriel."

Un sourire se dessina sur mon visage lorsque je perçus le changement doucereux de son attitude. J’ouvris les yeux en même temps que je me redressai de mon appuie de pierre. Je déposai mon regard sur lui, en passant près de lui sans dire un mot… Comme si il n’était pas là… Enfin presque. Je m’avançai jusqu’à l’entrée, la barrière s’effaçant au contact de ma main. Je lui soufflai quelques mots en tournant la tête.

« Suis-moi ! Il commence à faire froid et tu seras mieux à l’intérieur »

Une nouvelle incantation, la herse ne pouvant s’ouvrir qu’ainsi après mon sort. Je posai mes deux mains sur la porte et l’ouvrit dans un grincement de ferraille.

« Ne Bouge pas de là. Tu visiteras plus tard…Peut être. J’en ai pas pour longtemps. »

Je montai les marches me conduisant aux autres, Ombres. Cela ne devrait pas durer longtemps.

J’entrai dans la salle de réunion. Ils étaient déjà tous réunit. Quel instinct ou alors c’était le bruit produit précédemment, ces Ombres ! Je pris ma place auprès d’Ara et exposai mon impression sur le jeune rôdeur. Ainsi alors les discutions s’en suivirent…


Après quelques heures la réunion fut finie, la décision était prise. Je quittai la salle afin de rejoindre mon invité, en espérant qu’il n’ai pas bougé du hall. Je descendis les marches d’un pas lent et félin, les yeux clos, me dirigeant au hasard, pas tant au hasard que ça, dans ce manoir aux pièges innombrable. A la dernière marche j’ouvris les yeux, découvrant Narouk. Il n’avait pas bougé.

Je me postai devant lui et dit clairement

« La décision de tous est… »

Je lui souris, le faire patienter, ca m’amusait.

« Tu es le bienvenu parmi nous. Tu peux soit visiter les lieux en faisant attention où tu mets les pieds et à pas te perdre soit me suivre jusqu’à ta chambre. »

Les heures passèrent. Il ne bougeait pas, ne faisait rien. Simplement, il attendait, avec patience, que le verdict soit rendu. Enfin le bruit léger des pas de son hôte se fit entendre. Le rôdeur se tourna vers le couloir sombre d'où le son lui parvenait. Exoriel se campa devant lui. Il était tendu, cela se voyait, mais son visage restait noyé dans l'ombre.

« La décision de tous est… »

Aucune réaction. Il ne se laisserait pas piéger si facilement.

« Tu es le bienvenu parmi nous. Tu peux soit visiter les lieux en faisant attention où tu mets les pieds et à pas te perdre soit me suivre jusqu’à ta chambre. »

Il se détendit imperceptiblement, et, pour la première fois, l'obscurité artificielle qui semblait l'entourer en permanence se dissipa. Il eut un sourire radieux qui dévoila des dents régulières, avec des canines pointues qui évoquaient la dentition d'un chat.

"Je ne tiens pas à me faire rétamer par un piège aussitôt arrivé ici. Je préfère voir ma chambre en un seul morceau."




(hrp: c'est fini?

Citation :

Déjà il a pas d'msn pour causer... Bizarre je trouve. Ça pu le multi ou la taupe ou quelqu'un qui s'cache.

Si je dis que j'ai pas d'msn c'est que j'ai pas d'msn... vous êtes drôlement méfiants. Et y a ni multi ni taupe ni quelqu'un qui s'cache.

Citation :

je l'ai mp pour le faire patienter mais il m'a snobé ><

Citation :

en meme temps on met 30 ans a le faire entrer ....

Deux semaines... Et si j'ai pas répondu c'est que le message ne me semblait pas appeler de réponse... rien à voir...

Oui oui c'est finit.

Après on est assez méfiant sur les personnes que nous ne connaissons pas, rien de vraiment méchant.

Voilà tu peux visiter le forum, créer ta partie pour tes logs dans les "faits d'arme" et si tu as des questions les mp ou la messagerie de faction sont là.

Atalante a écrit:

Voilà tu peux visiter le forum, créer ta partie pour tes logs dans les "faits d'arme" et si tu as des questions les mp ou la messagerie de faction sont là.

Poster sur le forum ça marche aussi... Et souvent les réponses y arrivent plus vite qu'ailleurs. ^^

Pour ce qui est du reste, on a déjà essayé de nous infiltrer, il est normal que nous soyons méfiants. Un peu trop peut être mais comme on dit, mieux vaut prévenir que guérir.

Et puis pour le msn, comment on fait pour communiquer lors des sorties de groupes heeeeiiin ?