Cela faisait longtemps que Tityos se promenait seul sur Melrath Zorac.
Au début, le seul fait de pouvoir répandre sa soif de sang sur tous les aventuriers qui
avaient la malchance de le rencontrer suffisait à lui faire oublier sa solitude. Mais celle-ci finissait toujours par le rattraper… Il ne faisait aucun doute que ces Terres n’étaient pas faites pour être explorées seul.
Mais Tityos savait qu’il n’était pas quelqu’un de « normal »et que ses idéaux s’éloignaient de loin de toutes ces personnes qui aspiraient à l’union des éléments. Lui qui aimait tant jouer de son épée pour la mettre au service de son cœur sombre.
Il savait aussi que ces Terres regorgeaient de personnes aux intentions malveillantes.
Le temps était venu pour lui de retrouver une faction. En bon arpenteur, il connaissait les moindres recoins de Melrath, les personnes qui les habitaient, ainsi que les nombreuses factions et leur histoire. D‘ailleurs l‘une d‘entre elle avait particulièrement retenue son attention. Son nom était l'Ombre de Kilinae. Ce groupe de combattants avaient déjà acquis une grande réputation par leurs exploits, leur puissance et leur intelligence.
C‘est par un beau matin que Tityos décida de changer son destin.
Comme à son habitude, il s’équipa de son vieux plastron couleur rouge sang, enfila son armure qui lui avait sauvé la vie tant de fois et qui avait fini par s‘user, puis ses bottes. Vînt le tour de sa fidèle épée. Bien à l’abris dans son fourreau et attachée à sa ceinture. Note d‘auberge payée et il était enfin paré.
À l'extérieur, le soleil venait à peine d'apparaître dans le ciel. Il régnait un atmosphère assez calme. On entendait seulement le chant des oiseaux et une légère brise frôlant les branches des arbres.
D’un pas déterminé, il entama sa longue marche vers le repaire des Ombres.
De longues heures passèrent au bout desquelles il fut enfin arrivé à destination. Devant lui se dressait l’immense bastion d’où émanait d’étranges sensations qui lui étaient familières.
Il avança encore un peu avant de constater que le pont-levis l’empêchait d’aller plus loin. Signe que sa route s’arrêtait là.
Il n’avait plus qu’à attendre qu’un des habitants daignent passer par ici.