Dans une sombre nuit seulement éclairée par le dernier croissant de la lune, un corbeau venant de l'Ouest se dirigea vers le bastion de l'Ombre de Kilinaë. Après avoir parcouru une distance qu'il n'est pas facile de compter avec ses doigts, le volatile fit un tour de la battisse, pour s'arrêter devant l'impressionnante poterne. Il reprit son souffle, étendit ces ailes à plusieurs reprises et après quelques minutes, attaqua la porte à coup de bec pour signaler sa présence

Toc Toc Toc Toc Toc ...

Malgré le faible bruit qu'il engendrait par ses coups, le volatile ne s'arrêta pas de taper, et ne comptait pas le faire tant qu'il n'aurait pas atteint son but, transmettre le message de son maitre

Un long soupire s’extirpa de ma gorge, je m’ennuyais. Même les livres ne m’occupaient plus depuis son départ. Pourtant, souvent ils m’occupaient lorsqu’il était là. Un comble. Sans doute était il la raison de mes recherches, sans doute pas … Peut importe …

Perchée sur le rebord de la fenêtre de ma chambre, je regardais, contemplais, tuais le temps était plus exact, les terres du domaine des Ombres. Toujours aussi hostile, brumeuse et froide. Malgré cela, beaucoup de jeunes imprudent ou non s’en approchaient, avec pour but de servir le grand chevaucheur …

Un brise d’air pénétra jusqu’à moi, apportant avec elle les complainte de la ville, les souffrances qui me redonneraient le sourire, un sourire machiavélique digne d’une Ombre … Je quittais mon perchoir, attrapant mon orbe uniquement, je n’avais besoin que d’elle ce soir… Tuer était ma seule envie de la soirée … J’étais tant concentrée sur les moyens de mise à mort que je ne remarquais même pas les deux félins se battre sur le lit.

Une fois sortie, errant dans les couloirs à peine éclairés par les torches, la faible lueur de la Lune qui pénétrait aux travers de quelques carreaux brisés comblant légèrement ce manque d’éclaircit. Un jour, on tombera dans nos propres pièges, cette pensée m’arracha un sourire.

Arrivée à la porte, sans m’être prise un piège, ce qui aurait fait le bonheur d’une certaine Lante, je sortie.

« Tristitia ! »

Elle sortit de sa cachette, un parchemin à la main.

« Bonsoir maitresse. Vous arrivez juste à temps, j’allais partir chercher quelqu’un. Un corbeau vient d’arriver et il m’a laissé une lettre. Il a fait tout un tapage contre la porte jusqu’à mon arrivée. »

Elle pointa du doigt le volatile en question qui s’approcha de nous. Je pris la lettre que portait avec difficulté Tristitia et la lu rapidement.

Un nouveau, encore un disciple de Fimine . Syrus son nom… Il avait signé avec du sang, ça me plaisait.
J’allais m’assoir sur une pierre près du corbeau et sortie de quoi répondre à sa missive.

Je vous attendrais à cette pleine lune. Si vous désirez savoir quelque chose sur nous, je serai ravie d’y répondre avant votre venue.

Exoriel.

Bref, mais ça suffit pour l’instant, les questions seront pour plus part … J’attachais le message sur la patte de l’oiseau de malheur et le laissais repartir. Le regardant s’éloignait un instant, je l’imitais pour assouvir mon envie de sang, laissant la poupée là, sans une seule parole.

J’étais assise là, sur une pierre à l’entrée, attendant mon hôte depuis quelques heures. La pleine lune, jour de rendez-vous suite à sa missive, était arrivée. La lueur de la Lune baignait sur les vastes pleines hostiles, même éclairée elles ne perdaient rien leur froideur qui inspirait la peur ou l’envie … Mon regard se reposait sur le Lune, rêveur, patient. Il était assez tard, mon Ange dormait déjà lorsque je suis partie, longue journée … Un sourire à cette pensée.

Puis vient le temps de son arrivé, il avait sans doute eu du mal à trouver, ou alors il avait pris son temps. Je laissais le jeune homme s’approchait, reconnaissant vaguement le corbeau messager perchait sur son épaule. Il approchait de la porte. Puis frappa, attendant une réponse avec quelques présents. Attentionné.

Je me relevais, quittant l’ombre qui m’abritait, ce lieu était couvert d’ombre même par nuit de pleine Lune. Toujours ce méfier… Je m’approchais du nouvel arrivant, par derrière et pris la parole.

« Belle nuit n’est-ce pas ? »

Je le toisais de haut en bas. Amusée de l’effet de surprise que mon apparition lui avait fait, il ne devait pas s’y attendre, c’était pourtant prévisible, ici. Je l’écoutais parler, vanter le territoire qui était le notre, évidemment…

« Elle-même ! »

Je regardais la corbeau de la dernière fois, fidèle oiseau. J’avais bien fait de laisser mon félin à l’intérieur. Prenant la fleur qu’il me tendait, la faisant jouer entre mes doigts, je le laissais finir avant de prendre de nouveau la parole. Le regardant, impassible.

« Bonsoir Syrus. Alors que désires tu savoir de nous ? Notre but peut être ? Sans doute le tient serait intéressant à savoir. Qu’est-ce qui t’as amené chez nous à par la curiosité ? »

Il avait l’air de savoir chez qui il était. Les rumeurs circulaient bon train… Il semblait sur de lui, un peu trop. Je le regardais s’approcher de la porte. Oui approche, ce n’est pas pour autant qu’on lui permettra d’entré.

« Je ne suis pas là pour faire de beau discours, quelle perte de temps … Seulement savoir ce que tu peux nous apporter. Crois-tu que nous offrons un toit où vivre sans raisons ? Pourquoi devrions nous t’accepter parmi nous ? »

Je m’approchais de lui, murmurant froidement à son oreille.

«  Nous n’avons rien à prouver à personne, mais ceux qui viennent ont tout à nous prouver …»

Le toisant de nouveau, en parlant plus clairement.

« Es-tu prêt à mourir pour la quête que nous avons entrepris ? »

…

«  Oh ! Fais attention avec la porte. Elle réserve quelques surprises. »

Je souriais en pensant que Tristitia pouvait lui bondir dessus d’un instant à l’autre sans crier garder.

Son discours était plaisant, il était sans doute digne d’être avec nous, mais ça m’amusait de jouer avec lui…

« Il y a en cette enceinte des femmes et des hommes plus cruels et sadiques que toi. Avec le temps le sang devient plus qu’un vengeance … »

Je regardais la porte, sentant mon sang coulait dans mes veines, battre mes tempes. J’avançais jusqu’à la porte, l’ouvrant, la passant en souriant, me retournant pour lui dire une dernière chose.

«  Il me semble que tu as les aptitudes pour être des nôtres. Bienvenu chez toi. Je te laisse le plaisir de faire le tour du propriétaire. »

J’allais repartir mais j’oubliais une chose…

«  Tristitia ! » Elle arriva, elle s’y attendait … «  Evite à Syrus de se perdre ou de mourir, ce serait … bête… »

La poupée s’approcha du nouveau disciple de Kilinaë pendant que je regagnais mes quartiers et mon Ange …

« Bonne soirée et visite… »

[Hrp : Tu peux aller postuler quand tu veux. Bienvenu chez nous. ^^ ]

[Hrp ]Merci, ça sera fait dans les 24h [/Hrp ]