Tout ca pour un Guerrier étourdis...

La route avait été longue pour arriver jusqu'aux remparts du bastion.
Les pierres traitresses de la pente escarpée n'avaient eu de cesse de se dérober sous ses pieds, leurs contours pointus lui écorchant les mains a chaque chutes.

Et tout ça pour quoi ?
Pour un Guerrier étourdit, qui avait fait tomber un objet de sa besace en insérant dans cette dernière un sachet de feuilles de menthe fraiches (feuilles de la meilleure qualité qui soit cela dit en passant. Je ne sais pas quel herboriste hors-pair les a récolté, mais c'est un travail de grand maitre ! )
Une énième fois, elle vérifia si elle l'avait toujours avec elle. Oui, il était là, bien enveloppé dans une pièce de tissus pour le protéger des chocs, indispensable au vu de ses nombreuses chutes...

"J'y suis enfin arrivée !" soupira-t'elle en posant le premier pied sur le pont-levis.
Impressionnée, elle passa sous la herse, découvrant une multitude de couloirs éclairés par les flammes vacillantes de torches disposées çà-et-là .

Mais c'était vide, désespérément vide...
*dois-je attendre ici que quelqu'un passe, ou j'ose m'aventurer à leur rencontre ?*

[HRP]C'est le code d'écriture dont j'ai l'habitude, texte en gras, paroles normale ou en couleur, et pensées en italique, si ca convient pas dites le j'pourrais facilement modifier mes habitudes Wink

[/HRP]

Pensif, je regardais le supplice de l’un de nos derniers prisonniers. Il avait beau hurler et saigner je ne pouvais profiter du spectacle. Je vérifiais ma besace pour la énième fois. Je ne parvenais pas à savoir quoi, mais il me manquait quelque chose.

Je secouais la tête, jetant un regard moribond au supplicié.

Je me redressai. Je ne pouvais rester là, tout en sachant qu’il me manquait quelque chose. Je tentais de me remémorer les évènements de ma journée. Malheureusement, l’alcool avait fait son œuvre et j’en étais bien incapable.
Je saisis mon marteau, décidant de prendre l’air. J’arpentai les couloirs songeur, passant machinalement ma main dans la besace.

Mais qu’avais-je bien pu perdre ? Quelque chose d’important à n’en point douter…

Gauche… Droite… Gauche… Droite… Je marchai les yeux mi-clos, bercé par le crépitement des torches. Soudainement, j’aperçu quelque chose devant moi… Une silhouette, fine et élancée…
Je plissai les yeux. Ca ne pouvait être Exoriel, bien trop fine. Ni même Guimauve… Une intruse ?

J’hurlai, brandissant mon marteau…

« T’es qui toi ?! ».

Elle était encore en train de se demander la marche a suivre, quand un silhouette apparue au fond d'un des couloirs. Sans même hésiter, la silhouette brandit un marteau et se mit a crier :
« T’es qui toi ?! ».

Surprise, elle eut un mouvement de recule.
Mais sa peur s'envola aussi vite qu'elle fût arrivée. Elle était même en train de sourire !

Quelqu'un se jetait sur elle en la menaçant, et elle souriait ?!?

Oui, elle avait reconnu sa voix menaçante, exactement la même intonation que quand il c'était rendu compte qu'il manquait une feuille...

Elle fouilla dans sa besace pour retrouver l'objet de sa visite, pendant qu'il approchait.

[HRP]Voui, j'ai réécris, j'suis jamais satisfaite quand j'écris un truc ><[/HRP]

Je continuais de courir, avalant les mètres qui me séparaient de la silhouette. Elle ne semblait pas effrayée. Etrange.
J’arrivais à hauteur brandissant toujours mon marteau… Un bruit sourd. Je m’arrêtai net, laissant tomber mon arme.

Je la dévisageais… Des traits juvéniles, une silhouette fine, une chevelure enflammée… Je me tenais devant l’anti-Exoriel.
Etait-ce un rêve ? Une vision ? Un effet inattendu de l’alcool ingurgité quelques heures auparavant ?

Quoi qu’il en soit, son visage m’était familier… Je fronçai les sourcils, tentant de me remémorer ma journée… Mais rien ne me revenait. Amnésie partielle…

« Je te connais toi… ».

Je l’observai toujours, les lèvres retroussées, les yeux plissés et la mèche tombante.

« Tu veux quoi toi ? ».

J’attendais sa réponse, me grattant gracieusement le torse.

Mais qu'espérait-elle vraiment ?
Elle, illustre inconnue, oser venir dans le repaire de combattants aguerris ! Elle ne devait pas s'attendre a être accueillit a bras ouvert... Quelle idiote elle pouvait être !

Corps tendu. Poings serrés. Traits crispés. Elle attendait le coup qui ne tarderait pas arriver.

Un bruit sourd.
Puis le silence parfait.
*Alors c'est ça la mort ?
Je n'ai rien sentit...*
Lentement, elle ouvrit les yeux, curieuse de visiter l'Enfer, le paradis des pêchés.
Mais elle était toujours dans le couloir mal éclairé, face au Guerrier.

Bras ballants, les sourcils froncés, il affichait un air un peu idiot.
Elle allait commencer a sérieusement douter de sa santé mentale quand, l'haleine chargée d'alcool, il lâcha :
« Je te connais toi… ».
Ses traits se crispèrent encore plus, signe probable d'une intense réflexion.
Abandonnant l'exercice pour lequel il n'avait certainement aucun entrainement, il finit par demander :
« Tu veux quoi toi ? ».

Mais oui au faite, elle voulait quoi ?
*Ah oui c'est vrai !*
Reprenant ses esprits, elle extirpa de sa besace une masse de tissus. Elle retira l'étoffe, découvrant l'objet dont elle avait pris soin toute la journée.

Elle s'avança, présentant l'objet a son propriétaire originel.
"Tu ne te rappelle pas de moi ?
Nous nous sommes vu ce matin. Tu m'as offert une bourse bien garnie en échange de feuilles de menthes.
En partant tu as laissé tombé ça, je me suis dit que ça te manquerait peut-être..." expliqua-t'elle, guettant désespérément le moindre signe externe de compréhension.

Et elle attendait encore...

Il était immobile depuis plusieurs minutes, le regard vide, et un dilemme se posait a elle :
Le laisser dans son état, voler sa bourse qu'elle savait bien remplie, et s'en aller sans se retourner.
Ou l'aider, en espérant que ses compagnons seraient reconnaissant de cette aide, et lui donneraient encore plus d'or qu'elle aurait eu en volant la bourse...

Elle avait eu l'occasion de croiser certains de ses compagnons a plusieurs reprises, et avait fait funeste connaissance avec leurs flèches, leurs épées et leurs sorts. Elle doutait donc fortement de leur générosité a son encontre.
Mais d'un autre côté ça ne la tentait pas trop de passer la nuit dehors. Certes elle aurait assez de sous pour se payer une auberge de luxe, mais il n'y avait aucune autre habitation a moins d'un jour et demi de marche.

Elle n'arrivait toujours pas a se décider quand soudain....

[hrp]Hop hop hop, on se réveille !
Nanmého, ça se fait pas de faire attendre comme ça une Magicienne de mon rang !
Atalante ou Caïne, peut m'importe, mais répondez >< [/hrp]

Ata > All Nombre de messages : 1704 Date d'inscription : 21/11/2007

«Et toi là ! Où t'as eu cet objet ? Ça fait des jours que je le cherche».

Je m'approchais des deux. Caine était comme subjugué par la magicienne. La main sur le torse, les yeux grand ouverts, il se tenait là, figé avec son air niais. Je lui enfonça, d'un coup sec, mon coude dans ses 'abdos'. Radical mais efficace. Je me retournais vers la magicienne Aeride et lui arrachait l'objet des mains.

«Ca, c'est à moi.

D'ailleurs, tu n'as pas peur de trainer dans les parages ? On raconte qu' "Elle" traine dans les parages ... Enfin, je dis 'Elle', mais ça aurait très bien pu être 'ça', personne n'a jamais pu le déterminer. La seule personne à avoir voulu vérifier n'a plus tout sa tête .. le pauvre, c'était un compagnon aéride..

Enfin, toujours est-il qu'une rencontre avec la chose serait de fort mauvaise augure pour toi. Je te conseille vivement de reprendre la route .. à moins que tu n'ai d'autres raisons pour ta venue ?»

Je balayais du regard les alentours, serant fortement l'objet dans ma main droite, en espérant qu'"Elle" ne nous avait pas entendu ..

...quand soudain une voix féminine retentit.
*Bon, trop tard pour partir avec la bourse. Reste a voir combien je peux leur soutirer...*

La nouvelle venue posait des questions sans attendre les réponses, elle parlait, gesticulait.
Wya cru comprendre que l'objet appartenait non pas a l'idiot mais a la magicienne. Elle l'aurait su plus tôt, elle l'aurait gardé pour elle. Ça lui aurait évité ce voyage fatiguant, cette attente inadmissible, et ça aurait pu le troquer contre de nouvelles frusques.
Apparemment vexée que son précieux objet fût dans les main d'une Mage plus jolie qu'elle, elle lança quelques menaces stériles a propos d'une hypothétique chose rodant aux alentours. Bref, rien d'effrayant.

Elle posa les mains sur ses hanches, et commença a son tour un monologue.
«"ça" c'est Ken qui l'a laissé trainé par terre. Pas ma faute si tu surveilles pas tes affaires ! En parlant de Ken, il est souvent dans cet état là ?
Et si cette "chose" dont tu parles rode vraiment, ne serait-il pas prudent que je passe la nuit ici plutôt que seule sur la route ?»

Mes yeux vides passaient d'une silhouette à l'autre. L'air ahuri, la bouche entrouverte je ne comprenais pas bien les tenants et les aboutissants de la discussion.
Néanmoins, ayant reconnu la voix suave d'Atalante, je tachais d'accorder toute mon attention à ses paroles. Elle parlait une nouvelle fois de la chose... Celle qui hantait nos couloirs, celle qui terrifiait les suppliciés, celle qui fissurait le sol d'un simple pas...
Je clignais des yeux. L'autre avait pris la parole. Elle semblait vouloir jouer la maligne... Dans notre antre. Elle ne savait pas à qui elle avait à faire !

« Beuh...».

Je ne trouvais plus mes mots...

« Toi... Rester là ? ».

Je l'observais, encore... Les sourcils froncés...

Ken semblait reprendre un peu ses esprits, mais gardait toujours son air idiot...

Oui rester là.
Si une chose rode vraiment, ça serait du suicide que de me promener dehors a sa merci alors qu'ici il y a des murs et des combattants aguerri pour me protéger.
A moins que ma présence dérange ?

Ata > All Nombre de messages : 1704 Date d'inscription : 21/11/2007

Le vent commence à souffler, balayant le sol, emportant avec lui cette horrible odeur qui attaqua mes narines. Mauvais présage, il ne fallait plus trainer elle n'était plus loin, je le sentais .. ça se sentait !

«Des murs et des guerriers qui ne protègent que ceux qui ont réussit à passer les portes du manoir, et aux dernières nouvelles ce n'est pas ton cas.

Enfin pour le moment, cela peut toujours changer ... si tu t'en sens réellement capable ..»

Je commençais à tirer Caine par le col en direction du pont.

Les menaces ne ressemblaient plus trop a des mensonges...
Ils battaient même en retraite !

"Oui, je m'en sens capable.
A vrai dire je ne venais pas seulement rendre cette babiole.
J'ai vu certains de vos compagnons au combat. Leur force et leur sauvagerie m'ont époustouflée !
J'espérais peut-être intégrer vos rangs et apprendre vos techniques de combat..."

Ata > All Nombre de messages : 1704 Date d'inscription : 21/11/2007

Fuir n'était pas dans nos habitudes, on devrait plutôt appeler ça un repli stratégique. Et quoi de plus stratégique que de sauver ses fesses en déguerpissant à toute vitesse ? Je jetais un coup d'œil sur Caine, un autre sur Arwya.

«C'est un chemin sans retour, es-tu sur d'avoir pris la bonne décision ? Si oui, saisi ta chance et va rencontrer ce qui seront désormais tes compagnons d'armes. »

Je traversais le pont levis trainant Caine par le col, enfin nous allions être en sureté.

Elle connaissait déjà la réponse. Elle avait eu le temps d'y réfléchir.
Pour rien au monde elle n'aurait laissé passer cette chance

Oui, j'en suis sûre. dit-elle en traversant le pont levis a la suite du Guerrier et de la Mage.

Sujet: Re: Tout ca pour un Guerrier étourdis...